Pour un paillage organique plutôt qu’en polypropylène…

Un verdissement en polypropylène… C’est ce que nous propose la municipalité ?

Depuis plusieurs années la commune de La Rivière-Saint-Sauveur utilise des toiles de paillage synthètique pour éviter les mauvaises herbes dans les massifs plantés.

Dans bien des cas,

• l’esthètique n’est pas au rendez-vous,
• les mauvaises herbes poussent quand même
• On oublie de planter et le « verdissement » se résume à la toile…!

L’équipe municipale veut mettre en oeuvre un plan de végétalisation de la Rivière-Saint-Sauveur, c’est un objectif louable,

Elle promet pour cette année :

• la création d’un arboretum dans le val d’orange
• un verger au parc de la mairie
• la mémoire de la route fruitière.

Ce pourrait-être de bonnes ambitions et cela devrait concourir à améliorer l’environnement et la biodiversité.

Mais, les constats récents de la mise en oeuvre en cours nous inquiètent :

Autour de la mairie,

Un verger sur une bâche en polypropylène,

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Dans le val d’orange, une bâche en polypropylène qui risque fort de rester toujours visible… Avant plantation, puis plantée, et une bâche déjà effilochée qui perdra des fibres rapidement parvenues dans l’océan…

Vallée d’Ingrès, une bâche oubliée restée sans plantations…

Monsieur le Maire, vous proposez aux Saint-Sauveurais de prendre soin de la nature, ces débuts de réalisations ne montrent pas l’exemple.

En effet, ces toiles de paillage synthétiques contribuent à asphixier les sols car elles empêchent les matères organiques et à l’humus de se déposer et d’enrichir le sol.

Les plantes se développent moins bien, elles sont plus sujettes aux maladies et nécessitent des traitements qui auraient pu être évités si du paillage organique (broyats de végétaux par exemple) avait été utilisé.

Voir ci-dessous l’exemple de Montreuil-Bellay labellisée 3 fleurs.

Mais aussi des exemples « locaux » de paillages organiques

Le Parc d’Activités Calvados Honfleur… même les zones d’activités font du paillage organique !

A la Rivière-Saint-Sauveur, le Parc de la Morelle aménagé sans utiliser de paillage synthètique. (Intervention apprèciable du Paysagiste Samuel CRAQUELIN)

Le choix des végétaux plantés peut également contribuer à couvrir le sol de façon suffisante pour limiter rapidement le désherbage.

Recyclables mais pas biodégradables

Les toiles de paillage synthètiques sont en polypropylène, elle sont réputées recyclables, peut-être si elles étaient enlevées après deux ou trois années et si elles ne finissaient pas dans la benne des encombrants à la décheterie !

Dans la réalité elle ne sont jamais enlevées, dans le temps elles se dégradent et se répandent dans la nature par petits bouts polluants ainsi l’environnement.

Dans le cas des massifs réalisés par la commune, les morceaux de ces toiles se répandent sur la route, sont emmenés par les pluies dans le réseau d’eaux pluviales et aboutissent tôt ou tard dans l’océan contribuant à grossir ce 7^ème continent constitué de « nappes » de plastique

Nous reproduisons un extrait de la publication du WWF « pollution du plastique en méditérannée » :

Les macro-déchets en plastique — à savoir les gros déchets tels que les sacs, les mégots de cigarette, les ballons, les bouteilles, les bouchons ou les pailles — sont la forme la plus visible de la pollution plastique. Mais ce sont les micro-plastiques, des fragments de moins de 5 mm qui ont le plus grand impact sur la vie marine.

Certains micro-plastiques sont produits directement en mer, lorsque de grands débris de plastique se décomposent en raison du vent, des vagues ou des rayons ultraviolets. D’autres sont intentionnellement produits, tels que les nurdles (minuscules granulés utilisés dans la production du plastique) ou agents exfoliants et additifs pour savons, crèmes, gels et dentifrices. Ils peuvent également être générés accidentellement, par exemple à partir de poussières générées par des pneus ou de l’usure et de l’entretien de fibres synthétiques.

L’impact des micro-plastiques dépasse l’environnement marin. Il va jusqu’à contaminer l’air, l’eau du robinet et mise en bouteille — et la nourriture et les boissons, y compris le sel, le miel et la bière.

Et une récente publication d’Ouest-France (Edition du soir du 23 février 2021)

A propos de plastique et de pollution des océans,

Quelques images de plastiques abandonnés dans l’espace public par des personnes indélicates et pas ramassés par les services de la commune. N’en doutons pas, ces déchets finiront dans l’océan s’ils ne sont pas ramassés…

(remarque : ces photos ont été prises à proximité immédiate de chantier réalisés par la commune…)