Suite à la démission de la bibliothécaire, la bibliothèque municipale est fermée. Son avenir est questionné. Le maire et son adjointe ont évoqué une réorganisation, à l’étude, avec comme piste de réflexion son intégration dans le fonctionnement de l’espace de vie sociale.
Très flou… et in fine de toute évidence sa disparition en tant que bibliothèque municipale (l’espace de vie sociale étant une antenne de l’association « Les Capucines », et non un service municipal en tant que tel). Au-delà de la formule juridique retenue - qui n’est pas neutre en terme de maîtrise de l’offre de service-, l’enjeu est bien le maintien ou pas de cet outil de culture avec toutes ses potentialités d’animation, de lien social au sein de la ville de la Rivière-Saint-Sauveur et de la pérennisation ou pas d’un service public au profit de tous ses habitants.
Rappelons quelques faits :
Dans un espace convivial, ludique et culturel reconnu et apprécié des lecteurs et des enfants, la bibliothèque municipale avait vu sa fréquentation croître régulièrement depuis 2006, date de sa création. Le public disposait d’un coin lecture, de tables de travail, pouvait consulter la presse locale et régionale. L’accès à la lecture était ouvert à tous pour une participation financière symbolique : abonnement : 2€50 par an pour les adultes et 1€ pour les enfants.
Avec environ 590 adhérents en 2019 pour 2500 habitants (plus de 20% de taux d’inscription par rapport à la population locale, ce qui est remarquable même si tous les inscrits ne sont pas saint-sauveurais), qui avaient accès à quelques 11 500 ouvrages (en fonds propre) d’une grande diversité, dont quelques-uns en langue étrangère, le bilan était largement positif, traduisant son ancrage dans les pratiques sociales et culturelles des Saint-Sauveurais, contrairement à ce que certains esprits chagrins ou « anti-culture » prédisaient lors de sa création.
Selon les statistiques réalisées, sur 418 adhérents en juin 2016, 70% résidaient dans la commune (source février 2016), dont 37% âgés de moins de douze ans, les quelques 30% restant résidant hors commune. Près de 6000 ouvrages avaient été prêtés en 2019 ! Les adhérents non-résidents provenaient principalement du canton, y compris de Honfleur. De nombreux particuliers, l’association « Au fil des mots » faisaient régulièrement des dons pour enrichir son catalogue.
Les enfants de la halte-garderie et de maternelle, venaient tous les quinze jours, encadrés par Madame BORDIER, la bibliothécaire assistée d’une autre personne. Elle avait mis en place pour les abonnés un système de consultation en ligne larivierestsauveur.c3rb.org/opac_net/ permettant d’effectuer une réservation.
Les plages horaires d’ouverture avaient été élargies : le lundi de 17 à 19 h, le mardi de 10h à 12 h, le mercredi de 16h à 18 h, le jeudi de 10h à 12 h, le vendredi de 14h à 16 h. L’ouverture avait été élargie par Mme Bordier au samedi matin en 2019.
Bien sûr, la crise du COVID avait affecté son fonctionnement mais la bibliothécaire dès qu’elle en a eu la possibilité avait mis en place un système « click and collect ».
Le coût global en fonctionnement pour la commune était modique : un ¾ temps, les frais de chauffage et d’électricité… plus un abonnement à la BDP (Bibliothèque Départementale de Prêt)
Au cours des deux années précédant les élections, des signes avant-coureurs de menaces sur la bibliothèque planaient déjà à travers certaines décisions prises en catimini :
- désabonnement à la BDP sous prétexte que le nombre de livres proposés appartenant à la bibliothèque était suffisant alors qu’il permettait de proposer des ouvrages nouveaux,
- réticences à alimenter un petit budget d’acquisitions,
- refus d’adhérer à la bibliothèque numérique de la BDP, toujours justifié a-posteri par une prétendu souci d’économie (alors que des dépenses inutiles étaient effectuées).
C’est pourquoi la liste « Réunis pour construire l’avenir avec vous » s’était positionnée sur ce sujet lors de la dernière campagne électorale : elle se proposait de rapidement élargir l’offre :
- en se réinscrivant à la BDP,
- en adhérant à sa bibliothèque numérique,
- en libérant un nouvel espace à l’étage
- en élargissant les plages d’ouverture (en transformant le ¾ de poste en poste entier),
- avec une ludothèque et un service de portage du livre pour les personnes âgées ou isolées.
Un projet tout à fait compatible avec les possibilités de la commune à condition de revoir certaines autres dépenses beaucoup moins utiles (cf. les articles de Pierre Lesens sur le budget). et (À propos des finances de la commune)
C’est-à-dire réaliser tout le potentiel de cet outil qui contribuait également à renforcer l’attractivité du centre-ville et au rayonnement de notre commune. Depuis, les craintes que pouvaient nourrir ceux qui sont attachés à cette institution, ne font qu’augmenter.
Il faut être très vigilant.
Il serait plus que dommage que la bibliothèque reste fermée , pour de fausses raisons financières.
Si les dépenses de la communes étaient gérées avec rigueur , il serait plus facile de permettre la réouverture de celle-ci .
L’argent de la commune prévu pour offrir des arbres à certains habitants de La Rivière serait mieux employé pour ce service public qu’est la bibliothèque, par exemple.
Fréquenter une bibliothèque permet à chacun d’y trouver son compte toute la vie et cela depuis la Maternelle. C’est un soutien dans les études, une ouverture sur le monde, un plaisir qui permet l’évasion du quotidien , une manière de se cultiver ,sans oublier le fait qu’elle permet de sortir de chez soi et de rencontrer d’autres lecteurs ,etc….
Il faut qu’elle puisse fonctionner à nouveau et il faut aussi qu’elle puisse se réabonner à la BDP qui prête beaucoup de livres et permet ainsi d’augmenter un choix déjà important .
Que pouvons-nous faire pour cela ?
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Encore un départ qui laisse perplexe… Je salue l’engagement de cette personne, rigoureuse et dévouée, qui a été très impliquée à l’heure de mettre en place le dispositif des TAP (Temps d’Activités Périscolaires) imposé par la réforme des rythmes scolaires. Les Saint Sauveuraises et les Saint Sauveurais vont être nombreux à la regretter.
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