L’entretien des chaussées de la commune : une tâche qui n’est pas assez sérieusement assurée

Nos chaussées se dégradent « naturellement » par usure sous l’effet des passages plus ou moins intensifs des automobilistes et du fait des variations de température, des pluies…. Elles sont également endommagées par les travaux qu’y réalisent les entreprises chargées de l’entretien des réseaux enterrés (eau, gaz, électricité) ou qui répondent à des commandes de particuliers (raccordement au réseau d’eaux usées notamment…)

C’est à l’élu de la commune en charge des travaux que revient la tâche de veiller aux qualités fonctionnelles et esthétiques du linéaire de chaussée.

Aujourd’hui dans le cadre de la nouvelle répartition des compétences ce rôle de l’élu se décline de la manière suivante :

• Chaque intervention sur la chaussée par une entreprise doit faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès de la mairie. Il revient à l’élu de veiller à ce que l’entreprise remette en état le revêtement de la chaussée, c’est-à-dire la restaure dans sa structure et son aspect initial, ce qui suppose une surveillance étroite des travaux et en cas de manquement une intervention rapide auprès de l’entreprise qui a fait défaut pour l’obliger à respecter ses engagements sous peine d’amendes.
• Pour la dégradation normale, c’est à la communauté de communes d’agir : il faut qu’elle soit prévenue et que l’élu fasse en sorte que les travaux nécessaires de réfection puissent être réalisés dans les plus brefs délais, dans le respect des qualités de structure et d’aspect voulues par la commune, correspondant à l’usage qui est fait de la chaussée et à l’environnement dans lequel celle-ci s’insère.

Il est regrettable de constater que l’une et l’autre tâche sont mal assurées aujourd’hui. La première en particulier mais pas seulement comme le montre cette série de photos qui attestent d’interventions récentes qui ne sont pas acceptables et qui sont autant d’étapes dans un processus de dégradation de la qualité de nos infrastructures.

Cela ne doit rien coûter à la commune si ce n’est de la vigilance et du temps de la part de l’élu délégué aux travaux pour faire respecter les obligations qui découlent du règlement voirie et des termes de la délégation de compétences à la CCPH-B concernant la voirie!

Quelques exemples très récents : à chacun de juger.

Rue du Viaduc.

Travaux réalisés den 2019-2020 par GDF sur les canalisations Gaz. Etat dramatique de la voirie. Le rebouchage des tranchées n’a pas été suivi d’une remise en état de la chaussée. Celle-ci était initialement déjà fortement endommagée. C’était l’occasion de monter un dossier avec participation de GDF et de la Communauté de Communes pour remettre en état la chaussée.

2) Travaux sur la plateforme devant la Place de la Mairie

La remise en état n’a été que partielle. La plateforme est en béton désactivé. Re mise en Etat délicate ; Visiblement pas très bien faite et de manière incomplète : il n’est pas tolérable de laisser une entreprise se contenter de mettre une pastille de goudron à la place du béton désactivé.

3) Caniveaux place de l’église : le comble du travail réalisé sans tenir compte du parti d’aménagement retenu pour le centre-ville!

Les caniveaux étaient déchaussés par suite des nombreuses manœuvres effectuées par les voitures au niveau de la placette devant la boulangerie Marie. On ne peut accepter une telle réparation qui dénature complètement le style de la chaussée et gène l’écoulement des eaux.

NB: Dans ce cas précis, la tâche incombe à la commune car la délégation de compétence voirie au profit de la CCPH-B ne concerne pas les caniveaux

4) Chemin du Gué

Après travaux, le revêtement en enrobé n’a pas été précédé d’un compactage suffisant du substrat : cela se mesure et cela évite les affaissements et les dégradations plus importantes par la suite….